Le sport français le plus médaillé aux JO
La Fédération française d’escrime fut créée en 1906 à la suite de la fusion entre la Société d’encouragement de l’escrime et l’association escrime française. Les buts de cette société d’escrime française étaient de « propager et favoriser les progrès de l’escrime par un incessant exemple et par le spectacle plus rare d’assauts publics offrant un réel intérêt » A la fin du 19ème siècle, une multitude d’associations d’escrime se créent. A cette époque, l’épée, le sabre et le fleuret représentaient 3 disciplines très distinctes. Pour l’épée, l’escrime devait se rapprocher au maximum du duel. Pour preuve, les premières pistes d’épée étaient de 28 mètres afin d’être le plus proche de la réalité (les pistes sont aujourd’hui de 14 mètres dans les trois armes). Pour le fleuret et pour le sabre, il fallait qu’il y ait des règles bien précises dans le but de faire de l’escrime un sport à part entière. Les premiers assauts d’escrime ne comportaient ni lampes ni équipements électriques. C’est au premier sang que ce faisait les duels. C’est notamment pour cette raison que les tenues d’escrime étaient de couleurs pâles. Cette couleur permettait de pouvoir visualiser que la touche avait bien été portée en constatant le sang versé. Avant que la fédération soit créée et que l’escrime ne soit considérée comme un sport, l’activité escrime était régentée par l’académie des maîtres d’armes. Des événements étaient organisés durant lesquels s’affronter les tireurs en fonction de leur jeu afin que les assauts donnent place à de beaux combats. La manière de tirer était plus importante que la touche. « Il fallait toucher le public avant de toucher l’adversaire ». Durant ces assauts, il n’y avait pas de gagnant. Lorsque Pierre de Coubertin rénova les Jeux Olympiques, un seul sport était réservé aux professionnels et aux amateurs : l’Escrime (amateurs et maîtres d’armes en 1896, 1900, 1904, 1906). |
L’idée d’unifier l’escrime internationale était déjà d’actualité, à la fin du 19ème siècle. En 1900, les sabres étaient différents d’un pays à l’autre. En 1912, l’escrime française boycotte les Jeux Olympiques car les Italiens n’avaient pas les mêmes armes. Pour pouvoir créer une fédération internationale, il fallait d’abord créer une fédération française d’escrime afin de montrer l’exemple. Le 29 novembre 1913, se créé la fédération internationale automobile club de France place de la Concorde. A cette époque, l’objectif de la fédération française d’escrime était d’avoir des créations de clubs partout en France. Il y avait auparavant seulement des clubs militaires. Il fallait aussi créer des salles d’armes civiles afin de faire des cours du soir ouvert à tous. La sécurité de l’escrime était aussi un objectif important pour la fédération. Sport longtemps réputé comme dangereux, il était nécessaire de faire des progrès au niveau du matériel. André Maginot alors député, joua un rôle très important dans l’avancée de la fédération française d’escrime en obtenant une subvention de l’Etat. Il réussit aussi à inscrire l’escrime dans les études. Par exemple, la pratique de l’escrime à Centrale rapportait des points supplémentaires. Aujourd'hui et depuis toujours la fédération défend les valeurs de l'escrime, son origine et sa tradition française ainsi que sa place parmi les autres sports. Elle cherche également à conquérir de nouveaux adhérents. Depuis la fin du 19ème siècle, 13 Présidents, 9 Directeurs techniques nationaux et plus d’une vingtaine d’entraîneurs nationaux se sont succédé à la fédération. L'escrime est le sport français le plus médaillé dans l'histoire des Jeux Olympiques avec 128 médailles, dont 43 titres. |
